Je vous raconte aujourd’hui la colère de Lucas, 5ans.
Il est 7h30, l’heure de prendre le petit déjeuner avant d’aller à l’école.
Mais Lucas commence à se tendre. Il avait envie de boire son jus d’orange dans son verre Pat’Patrouille préféré. Sauf qu’il n’est pas propre et qu’il est dans le lave-vaisselle.
Il exprime son énervement : “je veux mon verre Pat’Patrouiiiilllllleeee!!!”
Son Papa lui répond qu’il ne l’aura pas car il n’est pas propre, qu’il devra utiliser un autre verre. En plus, Papa est énervé aussi car l’heure tourne et il demande à Lucas de se dépêcher car il risque d’être en retard à l’école.
“Je ne veux pas aller à l’école!”, crie Lucas en jetant sa brioche par terre et tapant sur la table.
Son Papa lui demande alors de ramasser ses bêtises et là c’est la crise : hurlements, pleurs, coups de pieds, etc…
Papa et Lucas ont monté l’échelle de la colère ensemble.
Parler le langage de l’émotion c’est dire, au moment où Lucas exprime son énervement “et oui, j’ai l’impression que tu avais très envie de boire dans ce verre que tu adores, tu dois être très déçu je comprends”. C’est la validation émotionnelle. Lucas se sentira compris.
Alors, évidemment, ça n’est pas magique mais ça permet de ne pas gravir l’échelle en même temps que son enfant.
Si jamais tu ne parviens pas à garder ton calme devant une colère de ton enfant, sache que ça arrive. Un enfant peut réveiller en l’adulte d’intenses émotions. Il réveille même d’ailleurs l’enfant qu’il a lui-même été. Si tu regrettes d’avoir crié, tu peux t’excuser. Ce n’est pas une position de faiblesse que de s’excuser face à son enfant. C’est lui montrer que l’on est suffisamment fort pour reconnaître ses erreurs.
Si cela t’arrive de crier trop souvent et que tu n’es pas ok avec ça, tu as le droit de chercher de l’aide, du soutien ou des relais pour te sécuriser. Car pour sécuriser un enfant, il faut l’être soi-même.
