Qui n’a jamais vécu une crise identitaire? Tu sais, celle qui est riche en émotions, pendant laquelle tu te demandes qui tu es et tu remets ta vie en question? Au même titre que la crise d’adolescence, la crise de la trentaine/quarantaine/cinquantaine, celle des 2 ans en est bien une et c’est la première que l’on vit.
En effet, à partir de 18 mois, bébé devient grand. Il marche, parle, s’autonomise : il passe de bébé à petit enfant. Et ce n’est pas facile à vivre pour lui. Par conséquent, c’est la même chose pour ses parents. C’est pour ça qu’on qualifie cette période de “terrible”.
Ce bébé qui devient grand ne s’oppose pas pour embêter ses parents. Il s’oppose pour s’affirmer, gagner en autonomie, exprimer qui il est.
Ce bébé qui devient grand ne fait pas de caprices. Il vit des émotions tellement intenses et il n’a pas les capacités psychiques pour les réguler seul. Pour rappel, l’auto-régulation des émotions est une compétence qui ne commence à se développer qu’à partir de 6 ans.
Alors comment accompagner son enfant au mieux lors de cette crise?
On maintient le cadre : même si l’enfant négocie, argumente, s’oppose, ne tolère pas, il a besoin de limites car c’est ce qui le sécurise.
On introduit le langage des émotions : en lui expliquant que ce qu’il ressent est normal, que ça a un nom, que ça ne dure pas et que ce n’est pas grave.
On remplit son réservoir affectif : on le câline, on lui exprime à quel point on l’aime, on le rassure…
On réajuste le rythme : en réintroduisant la sieste, en avançant le repas ou le bain,…
On communique : en revenant sur les difficultés de la journée, les conflits,…
On n’hésite pas à demander de l’aide : il existe beaucoup de professionnels spécialisés en parentalité (psys, coachs, éducateurs.rices, …), il sont là pour ça.
Au-delà d’être “terrible”, cette période est précieuse, importante, indispensable car c’est là que les bases de l’identité se fondent. Ton enfant n’est pas devenu une “terreur” même si tu peines à le reconnaître. Il est en train de faire connaissance avec lui-même et c’est sur toi qu’il compte pour l’accompagner dans cette rencontre bouleversante.
