La roue des émotions avant 6 ans
Je partage avec vous aujourd’hui un support pour parler des émotions avec les enfants. Ce sera le 1er d’une petite série. J’ai pris plaisir à en créer plusieurs différents.
Parler des émotions n’est ni inné ni facile mais c’est une étape indispensable dans le développement de l’enfant. On peut introduire le langage des émotions très tôt dans sa vie : vers 2 ans ou même avant.
Le support visuel permet à l’enfant de s’identifier et de reconnaître plus facilement ce qu’il ressent. L’idée n’est pas de parler uniquement des émotions de l’enfant mais des émotions de toute la famille. J’appelle ça « l’atelier des émotions », le but étant de créer une communication plus fluide à propos des émotions de chacun. Il suffit de répondre à la question « Comment je me sens/je me suis senti(e) aujourd’hui et pourquoi? » à tour de rôle. Il est intéressant de faire choisir à l’enfant le support qui lui plaît le plus mais aussi d’en créer un avec lui. En général, je conseille d’intégrer cet atelier dans le rituel du coucher pour apaiser l’endormissement et le sommeil mais il est surtout important de choisir le moment idéal pour soi : en rentrant de l’école,avant ou après le repas, chaque soir ou une fois par semaine, … Cet atelier a tendance à beaucoup intéresser les enfants, surtout lorsque ce sont leurs parents ou frères et soeurs qui expriment leurs émotions. Cela permet de connaître et reconnaître les émotions chez soi et l’autre, de réaliser qu’elles s’expriment de manière différente en fonction de chacun et de les dédramatiser. Pas besoin d’insister si un enfant ne sait pas répondre à la question « pourquoi? », le but est d’abord d’ouvrir le dialogue à ce sujet. J’insiste sur le caractère non obligatoire de cet atelier,il doit rester un outil ludique et non une contrainte.
Il n’est pas facile de parler de ses émotions, et encore moins à un enfant, mais elles existent bel et bien, on ne peut pas les nier. Alors accueillons-les et faisons d’elles des alliées car elles ont souvent des choses intéressantes à nous dire.La météo des émotions dès 5 ans
La météo des émotions peut être proposée dès 5 ans puisqu’il fait appel à l’imaginaire. En effet, ce support visuel n’associe aucune émotion à un dessin et permet des questions ouvertes : « quel météo fait-il dans ton coeur/ta tête? Qu’est ce que ça signifie pour toi? » Chacun y voit ce qu’il a envie d’y voir. Il n’y a aucune mauvaise réponse. Voici ma propre interprétation de cette météo intérieure :
Moral au beau fixe, joie, appréciation du moment présent, satisfaction, optimisme, motivation …
Ça va mais ça pourrait aller mieux car il y a la fatigue, un évènement stressant qui arrive, un problème récurrent qui devient lourd, une contrariété qui fait de l’ombre, …
Tristesse, déception, peine, larmes, dépression, …
Nuageux, ronchon, de mauvaise humeur, tension, nervosité, difficultés à s’adapter, …
Apaisement après une tempête, soulagement, sérénité, bien-être, calme, détente, …
Orageux, colère, impatience, agacement, injustice, … Peu importe le temps qu’il fait la tête/dans le coeur de votre enfant, il est important qu’il/elle comprenne que c’est ok, que personne ne se fâchera s’il/elle parle de ce qu’il/elle ressent. Il/elle doit comprendre qu’il/elle a le droit d’être joyeux.se, triste, en colère, d’avoir peur, de l’exprimer et de demander de l’aide si c’est trop dur pour lui/elle. C’est ce qui l’aidera à accueillir et donc à mieux gérer ses émotions.Les affiches "Les Petits Positifs"
Les Petits Positifs est une entreprise lyonnaise qui a à coeur d’apporter aux enfants des supports pour apprendre à mieux se connaître et développer la confiance en soi.
N’hésitez pas à aller y jeter un oeil !
Pour les plus grands ...
Celui-là peut être proposé aux plus grands , à partir de 10ans, qui n’ont plus besoin de supports visuels et qui sont capables de juger de l’intensité de leurs émotions.
En effet, une émotion peut avoir une intensité allant de légère à élevée.
Une émotion vécue avec une intensité légère est une émotion qui n’est ni envahissante ni handicapante, que l’on accueille et accepte avec facilité. Parfois elle peut être imperceptible. Elle permet encore de réfléchir et d’agir avec conscience. Comme une onde qui passe dans le corps et qui s’en va.
Une émotion vécue avec une intensité modérée est une émotion qui bouscule, dérange, qui serre le coeur et qui reste un peu plus longtemps que celle que l’on ressent avec une intensité légère.
Une émotion vécue avec une intensité élevée est une émotion qui déborde, qui paralyse, qui explose, que l’on refuse parfois d’accueillir et d’accepter. C’est aussi une émotion qui envahit à tel point qu’il n’est plus possible de raisonner.
Chez certaines personnes, il est possible qu’au plus l’intensité de l’émotion est élevée au moins l’émotion est exprimée. Ce qui signifie que ce n’est pas parce que rien n’est exprimé que rien n’est ressenti.
Apprendre à accueillir ses émotions en les identifiant puis les exprimant permet de réduire l’intensité avec laquelle elles sont vécues.
Certains évènements de la vie sont vécus avec une intensité élévée et c’est normal. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut maîtriser.
Et surtout, chacun vit ses émotions avec sa propre intensité et c’est ok. C’est ce qu’on appelle la sensibilité.
Quelle que soit l’intensité de ton émotion, elle est légitime. Quelle que soit l’intensité de ton émotion, tu as le droit de la ressentir et de l’exprimer. Quelle que soit l’intensité de l’émotion d’un enfant, il est important qu’elle soit validée.
