Peut-on tout dire à un enfant?
On a tendance à penser qu’il n’a pas besoin de savoir car il est trop petit et qu’il vaut mieux le préserver. Mais c’est aussi souvent parce qu’on a peur de ce que ça va déclencher chez lui.
️Mais un enfant observe et ressent. Alors rien ne sert de lui cacher. Il peut avoir des questions existentielles qui font partie de son développement. Peu importe le sujet, il est légitime de répondre à un enfant.
Il est important de lui parler ou de lui répondre avec des mots simples, des faits concrets, sans image ni métaphore. Pas besoin d’édulcorer ou de transformer la réalité. Un enfant comprend tout au premier degré. Ainsi, on ne dit pas “Papy est parti au ciel” mais plutôt “Papy est mort”.
Tout ce qui concerne l’enfant ou impacte sa vie (séparation parentale, son état de santé ou celui d’un proche, maladie, déménagement, ses origines, son histoire,…) doit lui être dit. Des non-dits peuvent devenir des traumatismes et se transformer en angoisses. L’enfant peut aussi aller chercher des réponses ailleurs. Et en découvrant que son parent lui a caché des choses importantes alors le lien de confiance peut être dégradé.
Bien sûr, il y a des sujets qui ne concernent pas les enfants comme les détails des problèmes de couple de ses parents, les relations compliquées entre parents et grands-parents ou d’autres membres de la famille. Il ne doit jamais être au coeur d’un conflit et avoir le sentiment de devoir prendre partie.
Un enfant n’est pas non plus un confident ou un thérapeute.
La vérité est importante pour un enfant mais il faut savoir quand s’arrêter, poser des limites et la révéler avec respect.
️Il est difficile de trouver les bons mots, d’autant plus quand on est envahi par des émotions fortes ou que le sujet est trop sensible pour nous. On peut alors temporiser en lui disant “je suis trop triste pour en parler aujourd’hui mais je t’apporterai une réponse quand je me sentirai mieux.”
Un.e psychologue peut aider à trouver une réponse adaptée à la situation, l’âge, la personnalité et la sensibilité de l’enfant alors n’hésite pas à demander de l’aide.