Il est souvent difficile pour nous adultes de répondre aux questions des enfants. On peut se sentir mal à l’aise, les trouver gênantes, ne pas avoir envie d’aborder le sujet, s’agacer parce qu’on lui a déjà répondu plusieurs fois… et ,en général, ce n’est pas souvent le moment ni l’endroit.
Cependant ,il est sûr que si l’enfant pose la question à ce moment-là dans ce lieu-là ce n’est pas pour rendre mal à l’aise son parent ou l’énerver. Mais simplement parce que cette question est dans sa tête et que la poser le soulage , dans un souci de compréhension.
Il est tout de même important de lui en faire un retour car si l’enfant n’en a pas, il risque de poser la question à tout le monde, d’y revenir constamment ou de se construire une réponse grâce à son imaginaire. Cela peut donc être effrayant et/ou difficile à déconstruire par la suite.
Il vaut mieux aussi éviter d’y répondre de façon agressive et humiliante comme ce genre de réponses que j’ai déjà entendu : “tu ne peux pas comprendre”, “tu fais exprès? On en a déjà parlé”, “t’es bête ou quoi? Tu le sais!”, “mêle toi de ce qui te regarde” , …
Un enfant n’est pas bête, ne fait pas exprès et peut comprendre beaucoup plus de choses que l’on ne pense. Toutes ses questions sont légitimes.
Le rôle d’un parent est d’accompagner son enfant dans la quête de savoirs, dans l’autonomie et dans la compréhension du monde tel qu’il est. Lui faire croire que tout est rose n’est pas le protéger mais le frustrer. Lui faire penser que tout est noir n’est pas le forger mais l’angoisser.
Lui montrer qu’on ne peut pas tout savoir et tout de suite mais qu’on peut prendre le temps de réfléchir, de débattre, de lire est important dans l’apprentissage de la gestion de la frustration ainsi que dans l’autonomie de la réflexion.
Bien sûr, un parent reste un être humain qui peut avoir des sujets tabous ou sensibles sur lesquels il est difficile de dialoguer, même avec son enfant. Voici donc un petit guide proposant quelques réponses à apporter à son enfant lorsque l’on se sent coincé.e.
