Il y a souvent, dans le discours des parents que je rencontre, dans ma vie privée ou au cabinet, une grande difficulté à penser à soi et si c’est possible, c’est souvent accompagné de beaucoup de culpabilité.
Par définition, le sacrifice est un renoncement, une privation.
L’arrivée d’un enfant ne signifie pas forcément faire des sacrifices. Cela nécessite un grand changement, celui des habitudes, des priorités, du quotidien. Tout devient différent. C’est bouleversant.
Au début de la vie, l’enfant est dépendant de son parent. Il est donc difficile de s’en séparer, même pour prendre une douche parfois. De plus, le corps du parent qui a porté l’enfant est traversé par un bouleversement hormonal qui le rend totalement dédié au bébé.
Les pensées aussi sont toutes dédiées au bébé lorsque l’on devient parent. C’est le temps de s’adapter, de se découvrir, de mieux s’apprivoiser.
Cependant, n’oublie pas que tu as le droit d’avoir besoin de temps pour toi, d’avoir envie de prendre du temps pour toi et d’avoir envie de ne pas être avec ton enfant. C’est normal, tu n’es pas un mauvais parent si tu penses et ressens ça. C’est humain.
Ton enfant ne t’en voudra pas si tu prends ce temps pour toi, même si la séparation semble difficile. C’est un apprentissage pour lui/elle, c’est ce qui lui permettra de savoir que tu es là sans être là, que tu reviens même quand tu pars et que tout va bien, que tu ne l’oublies pas.
Ton enfant a aussi besoin de passer du temps sans toi, pour lui/elle, en interaction avec d’autres personnes de confiance, d’autres enfants, en collectivité, … . Il/elle ne t’oublie pas, même en s’attachant à d’autres personnes qui s’occupent de lui/elle. Il/elle ne doit pas se sentir coupable non plus.
Tu n’es pas un mauvais parent si tu prends du temps pour toi, sans ton enfant. Pour bien grandir, un enfant n’a pas besoin d’un parent qui se sacrifie. Un enfant a besoin d’un parent à l’écoute de ses propres besoins pour être à l’écoute des siens.
Le risque du renoncement à soi sur la santé mentale est grand. Sois attentif.ve à ça.
De manière générale, ne te sacrifie pas, même par amour.
Il y a souvent, dans le discours des parents que je rencontre, dans ma vie privée ou au cabinet, une grande difficulté à penser à soi et si c’est possible, c’est souvent accompagné de beaucoup de culpabilité.
Par définition, le sacrifice est un renoncement, une privation.
L’arrivée d’un enfant ne signifie pas forcément faire des sacrifices. Cela nécessite un grand changement, celui des habitudes, des priorités, du quotidien. Tout devient différent. C’est bouleversant.
De manière générale, ne te sacrifie pas, même par amour.
