La bienveillance est un mot que l’on utilise de plus en plus, notamment pour qualifier l’éducation des enfants, la parentalité, la pédagogie, les relations humaines et professionnelles, les espaces de thérapie, …
Cependant, la bienveillance est bien trop souvent associée au laxisme, au manque de cadre, à quelque chose qui n’est pas énergique, encourageant, motivant.
Passons alors ce mot à la loupe.
L’étymologie du mot bienveillance vient du latin « benevolentia » ou « bona viglantia ». « Benevolentia » signifie « disposition favorable à l’égard d’autrui » et « bon viglantia » fait partie du champ lexical de l’attention, de la précaution, de la confiance voire du soin. On peut donc dire que la bienveillance est le fait de veiller sur les autres, s’assurer qu’ils vont bien ou agir de façon à ce qu’ils aillent bien.
La mission d’un parent,d’un.e enseignant.e, d’un.e soignant.e, de n’importe qui travaillant au contact de l’humain est de veiller sur l’autre,est de faire en sorte que cet.te autre aille bien ou évolue bien.
Mais faire en sorte qu’un autre évolue bien n’est-ce pas aussi lui poser un cadre? Être à l’écoute de ses émotions, est-ce lui laisser faire ce qu’il/elle veut? L’encourager avec bienveillance, est-ce ne pas l’aider? Ou à l’inverse, utiliser la violence et le rapport de force est-ce une pratique aidante et propice à l’évolution? Je laisse volontairement ces questions en suspens…
Ce qui est sûr c’est que la bienveillance est une qualité humaine présente en chacun d’entre nous dès le début de la vie. Mais, parfois, elle est masquée par la dureté du parcours de vie, des traumas, des expériences négatives, des limites trop souvent dépassées, des croyances limitantes, des maladies/troubles psychiques, …
Ce qui est sûr aussi c’est que l’utilisation de la violence et du rapport de force ne mène à rien et encore moins à la motivation,la communication,l’évolution et le respect.
La bienveillance n’est pas du laxisme tout comme le laxisme n’est pas de la bienveillance. L’humain a besoin de bienveillance dans son évolution, mais aussi et surtout d’un cadre. On peut donc poser des limites en étant bienveillant et être à l’écoute des émotions en étant cadrant.