Une séparation peut être vécue de tellement de façons possibles, en fonction de l’âge de l’enfant, de son tempérament, de ses ressources personnelles et du fonctionnement familial.
Dans tous les cas, une séparation parentale reste un évènement difficile à traverser, aussi bien pour les enfants que pour les parents, décisionnaires ou non.
Ce qui importe c’est protéger l’enfant et sa place d’enfant. Cela signifie que l’enfant ne doit pas se sentir pris au coeur du conflit et ne doit pas avoir le sentiment de devoir faire un choix entre ses parents.
Il/elle doit se sentir assez libre de vivre avec l’un et l’autre, de parler de l’un ou de l’autre sans se sentir jugé.e ou réprimandé.e.
Un enfant ne doit jamais devenir le parent de son parent. Il/elle n’est ni son confident, ni son allié, ni son psychologue.
Pour ce qui est du bonheur, chacun en a sa propre définition. Selon moi, il pourrait s’apparenter à une forme de sérénité, de paix avec soi-même. De ce fait, au plus un parent sera heureux et épanoui, au plus il sera à l’écoute de son enfant et au plus il pourra l’accompagner vers cet objectif d’épanouissement.
Le bonheur n’est donc pas garanti par des parents qui vivent et/ou restent ensemble tout comme le malheur n’est pas ce qui accompagne toujours une séparation parentale.
Peu importe la situation familiale, ce qui perturbe et fait souffrir un enfant, c’est : – une ambiance familiale tendue
– des parents en conflit
– des parents qui instrumentalisent leur enfant en les prenant à témoin et/ou leur demandent de prendre parti
Peu importe la situation familiale, ce qui contribue au bonheur d’un enfant, c’est :
– une équipe parentale soudée qui communique
– des parents dont l’objectif est l’épanouissement de leur enfant
Bien évidemment, la posture parentale, la vie de couple, la communication, la gestion émotionnelle et l’épanouissement personnel ne sont pas des choses simples et innées. Les psychologues sont là pour ça : pour guider quand il y a un questionnement et pas pour guérir quand il y a un drame. N’attends donc pas pour consulter!
Oui, on peut être heureux.se avec des parents séparés, même à 3ans.