L’hypersensibilité, quand elle est passagère, peut être le témoin d’une grande fatigue ou d’un moment de vie difficile à passer. Mais quand elle est durable, c’est une manière d’être au monde, un trait de caractère qui concerne environ 1 personne sur 5.
Ce n’est pas une maladie, ni un trouble que l’on doit soigner. Ce sont des émotions que l’on doit apprivoiser.
L’hypersensible dispose d’une vie intérieure riche, d’une imagination intense, depuis l’enfance. Ce qui peut engendrer une surinterprétation de certaines situations, certains comportements et/ou certaines paroles.
Il/Elle fait preuve également d’une grande empathie ce qui crée un mélange confusionnant entre ses propres émotions et celles des autres. Il/Elle peut se sentir complètement submergé.e par les émotions ressenties.
La personne hypersensible peut donc avoir des difficultés à supporter les situations de groupe et avoir besoin de se mettre régulièrement à l’écart pour éviter un sentiment d’aliénation et un épuisement important. Un enfant hypersensible aura tendance à préférer rester avec ses parents plutôt que de partager des moments avec d’autres enfants.
L’hypersensibilité ne nécessite pas forcément une prise en charge thérapeutique. C’est la souffrance qui compte et qui doit être accompagnée. Car, en effet, l’hypersensibilité peut impacter la santé mentale, les relations affectives, la socialisation, l’attention, la concentration, la sexualité, la confiance en soi, les apprentissages scolaires, l’efficacité et la performance au travail, …
La thérapie, peu importe la forme qu’elle prend, va d’abord permettre d’observer cette hypersensibilité. Puis, elle aidera l’hypersensible à accepter cette intensité émotionnelle, à trouver des outils pour mieux la comprendre et donc la gérer, à analyser autrement les situations vécues et à faire le tri entre ses propres émotions et celles des autres.
Ton hypersensibilité n’est pas une vulnérabilité mais un super pouvoir. Un super pouvoir pour mieux te connaître, comprendre les autres et surmonter les obstacles.