Il existe des étapes de développement, en fonction de l’enfant, qui prennent plus ou moins de temps, qui sont plus ou moins laborieuses.
L’ alimentation, comme le sommeil ou la propreté ne sont pas que des apprentissages. Ce sont aussi des besoins vitaux. Ce qui explique l’inquiétude importante que peuvent ressentir des parents dont l’enfant refuse de manger, mange peu ou difficilement.
Dans ce cas et dans un premier temps, il est indispensable de s’adresser au pédiatre ou au médecin pour vérifier :
– si sa courbe de croissance est ok
– l’existence d’éventuelles carences
– l’existence de tout autre problème médical lié à l’alimentation.
Il est possible que le médecin oriente vers un.e orthophoniste s’il s’agit d’un trouble de l’oralité.
S’il n’y aucune raison médicale, on peut expliquer certaines difficultés alimentaires par ceci :
L’ alimentation est un des rares domaines sur lequel l’enfant peut exercer un contrôle. Et c’est en général pendant la période des 2 ans, là où l’enfant découvre son pouvoir de contrôle et décision, que son rapport à l’alimentation peut changer.
Parfois c’est bien avant, au moment de la diversification. Cette fois c’est le témoin de la séparation parent/enfant. En effet, un bébé qui passe du sein/biberon à l’alimentation à la cuillère vit une grande étape souvent angoissante.
Une sensibilité importante peut être à l’origine d’une difficulté à tolérer certain.e.s goûts/odeurs/textures.
Enfin, il est possible que l’alimentation soit source d’inquiétude pour le parent car lui/elle-même a vécu ou vit des difficultés ou troubles alimentaires.
On peut aussi remarquer qu’au plus l’attente d’un parent est forte sur un domaine en particulier au plus il y a de risques que l’enfant en fasse un blocage.
Alors, en dehors de tout problème médical, il est important de trouver le juste milieu entre lâcher-prise et fermeté. Et si l’alimentation devient un sujet de conflit ou d’inquiétude au quotidien alors n’hésite pas à demander de l’aide. Il sera alors possible de travailler sur la séparation,la gestion émotionnelle, l’histoire parentale, l’hypersensibilité et/ou l’oralité en fonction de la problématique.