En terme d’identité sexuelle, la sexualité de l’enfant débute bien avant la naissance, bien avant même la grossesse parfois. Elle va prendre forme dans le discours des futurs parents lorsqu’ils évoquent le sujet de la parentalité, le projet d’avoir un bébé. Ils peuvent se projeter, exprimer leur envie d’avoir une fille ou un garçon puis l’entourage peut s’amuser à faire des pronostics sur le sexe du bébé lors de l’annonce de la grossesse. Certains préfèrent connaître le sexe avant la naissance et le célèbrent avec une “baby shower”, d’autres veulent maintenir le suspens jusqu’au bout.
Le sexe génétique de l’enfant se confirme après un long processus de différenciation, d’évolution et de maturation à partir de la fécondation et l’on peut apprendre que c’est une fille ou un garçon à partir de la 12ème semaine de grossesse via une échographie. Les échographies ont d’ailleurs pu permettre de constater qu’il existe des manifestations sexuelles dans la vie intra-utérine : ainsi, il a été observé qu’un bébé garçon peut avoir ses premières érections vers la 16ème semaine de grossesse.
A la naissance, le bébé n’a évidemment pas conscience de son sexe, il ne sait pas s’il est un garçon ou une fille. Il a un sexe biologique mais il n’est pas encore féminin ou masculin, garçon ou fille, homme ou femme. Tout un processus de différenciation, de séparation, d’individuation, et d’identification est nécessaire pour que l’enfant développe une conscience de soi en tant qu’individu sexué. Il lui faudra passer par plusieurs étapes pendant plusieurs années pour intégrer son image de soi, son schéma corporel (représentation psychique du corps) et pour avoir conscience de son apparence sexuelle.