Il me semble important de partager aujourd’hui quelques notions essentielles au sujet de l’enfant et de sa thérapie.
L’enfant en thérapie ne s’amuse pas. C’est n’est ni un temps de loisir ni de jeu. Même si le jeu est un moyen pour communiquer, l’enfant, guidé.e par son/sa psychologue, est au travail.
Il/elle n’est pas forcément plus apaisé.e après une consultation. Comme pour un adulte, il y a des séances plus difficiles que d’autres, qui remuent. L’enfant l’exprimera dans l’après-coup avec ses propres capacités : pleurs, excitation, changement d’humeur, besoin de s’isoler, fatigue, …
Il/elle a le droit de garder secret le contenu de sa séance. Cela lui appartient, c’est confidentiel.
Il/elle a besoin que l’on respecte son rythme. Il/elle peut avoir besoin de temps pour faire confiance et s’autoriser à s’ouvrir et à cheminer. Son rythme n’est pas forcément en adéquation avec l’attente parentale.En effet, certains parents inquiets et démunis ont besoin rapidement de réponses ou d’évolution positive. Mais un comportement installé depuis un moment ne peut pas disparaître ou se modifier instantannément. D’où l’importance de ne pas attendre trop longtemps avant de consulter ni d’espérer qu’une seule consultation soit suffisante.
Il/elle besoin que son/ses parents soi.en.t, eux aussi, dans une démarche d’introspection. En effet, même si la thérapie de l’enfant a pour principal sujet l’enfant, il est évident qu’elle implique le.s parent.s. Le/la psychologue qui reçoit un enfant a besoin du/des parent.s pour aider l’enfant et pourra le.s solliciter pour mieux comprendre la situation, mettre en action dans le quotidien ce qui a été travaillé en séance, réfléchir à de nouveaux modes de fonctionnements familiaux, de communication, d’expression émotionnelle, … toujours dans l’intérêt de l’enfant. Sans cette collaboration, la thérapie peut ne pas être aidante.
Un.e enfant qui chemine en thérapie a besoin de son/ses parent.s pour le/la soutenir dans la découverte de soi, de son histoire et de ses limites.