C’est Winnicott, pédiatre et psychanalyste anglais, qui étudie et écrit pour la première fois à ce sujet dans les années 1950.
L’objet transitionnel est selon lui “une zone intermédiaire entre l’extérieur et l’intérieur” que l’enfant choisit pour pallier à l’absence de son parent.
Le doudou est un objet important pour l’enfant dont l’odeur, parfois très forte et insupportable pour les autres, est rassurante car elle est familière : un mélange entre l’odeur de la maison, de ses parents et de la sienne. Il est donc important de limiter les lavages, de demander à l’enfant son accord pour le faire ou de le prévenir afin d’éviter son désarroi quant à la perte de cette odeur.
Le doudou permet à l’enfant d’acquérir une certaine autonomie en le rendant capable de se rassurer et de se réconforter seul.
Le doudou n’est pas obligatoire, tous les enfants n’ont pas le même rapport au doudou. L’enfant peut se rassurer seul à l’interne sans objet ou geste explicite.️
Il est important de laisser l’enfant gérer son besoin du doudou car lui seul le connaît. Attention à ne pas anticiper ce besoin. Par exemple : lui donner son doudou dès qu’il pleure ou se met en colère. Il ira le chercher de lui même. D’où l’importance de le laisser en libre accès.
Dans ces conditions, il n’y a pas de risque “d’addiction” au doudou. Cependant, si l’intérêt de l’enfant ne se réduit qu’à cet objet et que ça l’empêche de jouer, que ça ne l’apaise plus ou le blesse, cela peut être un signe d’anxiété, de mal-être. Il peut être intéressant de consulter.
Petite astuce en cas de perte : noter un numéro de téléphone sur l’étiquette ou ailleurs. En général, lorsque l’on trouve un doudou perdu dans la rue, il y a un réel élan de solidarité.
Le doudou est un objet à respecter qui fait partie de la vie. À tout âge, nous pouvons avoir besoin d’un objet que l’on transporte partout et sans lequel on se sent un peu perdu.e, nu.e, … En général, il peut prendre d’autres formes : bijoux, gri-gri, photo, téléphone, … . Quel est le tien?