Le Syndrôme d’Aliénation Parentale est apparu dans les années 2000 avec le psychiatre Gardner.
Ce sujet est extrêmement controversé car Gardner a été accusé d’utiliser ce diagnostic pour décrédibiliser la parole des enfants victimes d’inceste/abus sexuels et ainsi “protéger” la pédophilie.
Cependant, ce que j’observe depuis près 10 ans de travail auprès d’enfants me fait penser que ce syndrôme existe bel et bien. Je décide donc d’en parler pour, à l’inverse, alerter sur la nécessité de donner une place importante à la parole d’un enfant.
La séparation parentale est toujours difficile pour l’enfant mais aussi pour chacun des parents.C’est, en général, cette souffrance qui mène l’adulte à des comportements inquiétants tels que la manipulation de l’enfant.
Un enfant est facilement influençable d’autant plus par ses parents. En effet, pour lui, ses parents détiennent la vérité absolue et tous leurs faits et gestes ne sont que normalité et référence.
Dans un contexte de séparation parentale, il peut être difficile de protéger l’enfant du conflit qui gronde entre deux adultes mais il est indispensable de ne pas l’utiliser pour régler ses comptes. Un enfant n’est ni un objet ni un moyen d’action.
Un enfant a besoin de ses deux parents et il n’en aime pas et n’en aimera jamais un plus que l’autre.Si le couple conjugal n’existe plus, le couple parental, lui, existera toujours. Si ce dernier se déchire, le psychisme de l’enfant est en danger.
À vous parents séparés, vous jouez dans la même équipe, et pas l’un contre l’autre, pour le bien-être de l’enfant, son éducation, son développement, ses repères. Dans cette équipe, vous pouvez aussi compter sur le/la psychologue de l’enfant par exemple.
À toi parent, si la séparation est difficile pour toi, c’est normal. Tu peux demander de l’aide mais surtout, n’utilise pas ton enfant. C’est à cause de ce type de comportement que la parole des enfants peut être remise en cause alors que le danger est présent.
Un enfant qui refuse de voir un de ses parents appelle au secours. Il a besoin d’être pris au sérieux pour verbaliser explicitement ce que son comportement tente d’exprimer implicitement.